suppression du conseil de la modération

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Suppression du Conseil de modération et de prévention.

Définition du problème : Le décret du 14 février 2006 a créé un "Conseil de modération et de prévention" sous la cotutelle du Ministre de la santé et du Ministre de l'agriculture :

Description du contexte, des enjeux, des nécessités (en annexe texte du décret du 14 février 2006) : Le texte du décret indique le rôle de ce Conseil "qui ne se substitue pas aux instances qualifiées en matière de santé publique ou de politique agricole. Il assiste et conseille les pouvoirs publics dans l'élaboration et la mise en place des politiques de prévention en matière de consommation d'alcool".

Il est inapproprié de vouloir traiter spécifiquement par un tel conseil les problèmes de communication concernant l'alcool. La simple appartenance régionale et les noms des parlementaires désignés pour y siéger indique que nous sommes en présence d'une action de soutien psychologique à la viticulture en crise, destinée à donner l'impression que ce Conseil évitera des campagnes sanitaires mal vécues par un milieu qui a toujours soutenu que les dégâts provoqués par l'alcool n'étaient pas dus au vin, alors que celui-ci représente 60% de l'alcool consommé en France.

Nous avons de multiples structures légitimes pour traiter de ces problèmes. L'une d'entre elles a spécifiquement en charge les problèmes de prévention dans le domaine de la santé, il s'agit de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) créé par la loi du 4 mars 2002. Une autre, la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Toxicomanies est chargée de coordonner l'ensemble des actions de l'Etat dans le domaine des drogues. Ce terme inclut tous les produits agissant sur le psychisme et provoquant des addictions, qu'il s'agisse de drogues légales (alcool, tabac, médicaments psycho-actifs) ou de drogues illégales (stupéfiants). Ces organismes sont capables de consulter des professionnels sur des problèmes particuliers, ils n'ont pas à être éventuellement mis en difficulté dans leurs démarches par un organisme dont la majorité des membres ont un conflit d'intérêts manifeste.

Description  des difficultés, des solutions possibles : La seule difficulté dans la conduite d'une politique de lutte contre l'alcoolisme est de faire preuve de courage politique et de savoir s'opposer aux intérêts des professions qui vivent de l'alcool pour défendre l'intérêt de la collectivité. L'alcool est un produit à double visage qui associe au plaisir de sa consommation et à  la richesse économique de ceux qui le produisent ou le commercialisent les désastres individuels et collectifs qui ont pour nom dépendances, accidents, violences volontaires, cirrhoses, cancers, psychoses alcooliques, syndrome alcoolo-foetal etc.). Cette ambiguïté du produit doit déterminer une politique qui sait trouver les compromis entre la prohibition que personne ne souhaite et les formes les plus destructrices d'un libéralisme extrême qui laisse les "acteurs du marché" promouvoir le produit. Ce n'est pas ce conseil qui va contribuer à améliorer ce compromis, sa seule composition le disqualifie.

L'objectif de santé publique dans ce domaine est de faire diminuer la consommation moyenne par habitant, car les dégâts lui sont proportionnels. Il n'est pas nécessaire d'avoir les avis d'un conseil de la modération réunissant des opposants à cette politique pour la conduire. Ils sont opposés à cet objectif. C'est comme si on consultait les producteurs de voitures rapides pour conduire une politique de prévention des excès de vitesse ou les industriels de l'amiante pour décider la suppression de l'usage de ce minéral dangereux (le Comité permanent amiante se réunissait au siège d'une société de communication payée par les industriels de l'amiante).

Demande précise faite au candidat : Vous engagez vous, si vous êtes élu, à faire supprimer le Conseil de la modération et de la Prévention ?

Réponse faite par le candidat :

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