évaluation de l'infrastructure - annexe


Il est possible d'avoir accès à de multiples documents concernant les problèmes posés par la qualité de l'infrastructure sur le site www.securite-routiere.org notamment sur la signalisation, nous ne reproduisons sur ce site que quelques exemple pour montrer l'importance et l'urgence de ce type d'action.

L'expertise des infrastructures avait été proposée dans le livre blanc sur la sécurité routière commandé en 1988 par le Premier Ministre à un groupe d'experts. Elle n'a pas été acceptée.

A plusieurs reprises, des parlementaires ont tenté d'introduire par amendement à des textes législatifs ce progrès indispensable. Ils ont été constamment refusés par les gouvernements et le Parlement au motif du risque pour les responsables de la voierie d'être poursuivis en cas d'accident alors que l'anomalie à corriger aurait été signalée par une expertise. Cet argument pouvait être écarté si le texte législatif avait prévu les conditions de financement des améliorations urgentes qui dépasseraient les capacités de la commune concernée, voire du département. Une proposition concrète dans ce domaine avait été rédigée par l'un d'entre nous il y a cinq ans.

La mort provoquée par des obstacles fixes rigides est un problème majeur de sécurité routière. Il s'agit majoritairement des plantations d'arbres en bordure de chaussée, de poteaux ou pylônes, d'ouvrages d'infrastructure non protégés tels que des parapets ou des piles de pont, voire des buses de grand diamètre placées dans des fossés. Ces obstacles vont provoquer des décélérations brutales et des intrusions importantes de la structure des voitures particulières, ils sont encore plus dangereux pour les motocyclistes qui font une sortie de voie.

Le danger représenté par les arbres est bien connu, l'importance de la distance entre le bord de la chaussée et l'arbre est un facteur de gravité qui a été quantifié. Malgré ces connaissances, nous voyons encore des responsables d'infrastructure procéder à des plantations dangereuses. Il s'agit là de malfaçons graves, qui n'ont rien à voir avec le souci de conserver des plantations anciennes qui ont une valeur esthétique et souvent affective. Exemple de plantation inadaptée dans l'Aube alors qu'il était possible de réaliser un fossé "protecteur" avec la plantation d'arbres au delà du fossé. La France n'est pas un pays où la place manque, nous sommes contraints de laisser des terrains en jachère et nous ne savons pas réaliser des plantations en accord avec nos connaissances sur les risques.

La signalisation est théoriquement réglée par des textes très précis et dépourvue d'ambiguïté. Faute de contrôle de qualité et d'une réflexion sur la nécessité d'avoir des dispositions simples et utilisées avec constance, les usagers sont confrontés à des variations qui suppriment la bonne compréhension des panneaux (voir exemple du giratoire avec priorité à l'anneau)

La signalisation concernant la vitesse maximale autorisée est devenue particulièrement importante depuis que les seuils de tolérance ont été à juste titre réduits au moment de la mise en oeuvre des radars automatiques (5 km/ jusqu'à 100 km/h et 5% au dessus de 100). Il fallait entreprendre simultanément une révision complète des panneaux présents sur le réseau pour assurer une homogénéité des pratiques et garantir la qualité, notamment en remplaçant les panneaux manquants (souvent détériorés lors d'un accident ou qui n'ont jamais été mis en place. Deux exemples fréquents sont illustrés :