Mise en place d'un suivi exhaustif du poids dans la population scolaire
pour permettre des interventions précoces sur le surpoids des enfants.
Définition du problème :
Les enfants fréquentant les établissements scolaires représentent environ 20% de la population nationale, soit environ 12 millions de personnes dont 1,5 à 2 millions sont en surpoids ou obèses. L'enjeu de santé publique est à la hauteur de ces données. Peser et mesurer annuellement faisant partie des activités de base de la surveillance sanitaire d'un enfant pris en charge dans un établissement éducatif, il faut que ces données soit réunies et traitées au niveau de chaque établissement pour permettre une action de prévention personnalisée. Il est aussi nécessaire de documenter leur prévalence au niveau d'un établissement et de suivre son évolution année après année pour évaluer les efforts entrepris de manière collective et optimiser les méthodes utilisées.
Une récente étude réalisée auprès de 23 000 enfants scolarisés en grande section de maternelle en 2005-2006 (1) montre que 12% de ces enfants sont en surcharge pondérale (surpoids et obésité) et 3% obèses avec des différences selon le sexe et de fortes variations géographiques. L’étude renseigne aussi sur un certain nombre de pratiques relatives aux modes de vie des enfants : consommation de boissons sucrées, de fruits et de légumes, la prise de petits déjeuner, le temps passé devant la télévision ou les ordinateurs. Cette étude permet de mettre en relation la santé des enfants et leurs habitudes de vie.
Le surpoids et l'obésité sont définis par un indice de masse corporelle
obtenu en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille
exprimée en mètres. L'international obesity task force (IOTF) a établi
des seuils pour le surpoids et l'obésité, par sexe et par âge.
Voir également les documents
en annexe
Propositions d’actions :
Trois actions doivent être entreprises :
- La première dans un but de connaissance de la situation locale et de son évolution ;
- La seconde dans un but d’information des enseignants et des parents d’élèves ;
- La troisième autour de la prise en charge des enfants dépistés.
- La connaissance de la situation locale est facile à obtenir. Les établissements sont informatisés et placer dans un tableur le poids, la taille, le sexe et l'âge des enfants qui les fréquentent est un travail qui n'est ni important, ni exigeant en moyens nouveaux. Le traitement de ces données anonymes par des procédures informatiques très simples et la comparaison des résultats aux tables précitées permettra de connaître la répartition des enfants en fonction de leur IMC, de leur sexe et de leur âge. Ces données seront fusionnées au niveau départemental et régional pour obtenir une épidémiologie géographique de la situation année après année.
- L’information des enseignants et des associations de parents d’élèves doit être systématique afin de créer le premier levier de la mobilisation pour le développement d’actions de promotion de la santé au sein de l’école en lien avec les collectivités territoriales : amélioration de la qualité nutritionnelle dans la restauration scolaire, promotion de l’activité physique, promotion du sommeil, promotion de l’alimentation équilibrée, éducation à des modes de vie sains chez les enfants et les parents,
- L’organisation de la prise en charge des enfants dépistés est plus complexe. Elle nécessite l’élaboration des recommandation de bonnes pratiques sur le surpoids et l’obésité, de documents présentant l’organisation de la prise en charge pour les familles et l’identification des professionnels concourant à la prise en charge : médecins mais aussi associations sportives
Demande précise faite au candidat :
Vous engagez vous à faire établir par votre gouvernement :
- Une obligation pour chaque établissement scolaire d'établir un suivi de l'indice de masse corporelle de tous les élèves, avec une exploitation épidémiologique anonymisée de ces données avec un devoir d’information des enseignants et des parents d’élèves au niveau de chaque établissement ?
- La réalisation d'actions de promotion de la santé « nutrition » au sein de l’école en lien avec les collectivités territoriales ;
- L’organisation de la prise en charge des enfants dépistés.
Réponse faite par le candidat
Commentaires des auteurs du site
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(1) Thibaut de Saint Pol. Les inégalités géographiques de santé chez les enfants de grande section de maternelle, France, 2005-2006. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire N°31 6 septembre 2011 http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Derniers-numeros-et-archives/Archives/2011/BEH-n-31-2011